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Dépassez l'objection client : j'ai déjà un fournisseur

Quels sont les pièges qui ruinent vos tentatives d’argumentation face à l'objection ? Comment s'en sortir avec finesse grâce à la neuro-vente ?
Dépasser les freins au changement du prospect
Dépasser les freins au changement du prospect
Combien de fois, les vendeurs m’ont-ils demandé de traiter la fameuse objection : "J'ai déjà un fournisseur " ? En 11 ans de formation et de coaching, plus d’une centaine, c’est sûr… Non seulement, il s’agit d’une objection classique en B2B, mais c’est aussi une objection sur laquelle le commercial tente désespérément d’avancer tous les arguments possibles et imaginables. Pour finalement se retrouver le plus souvent bloqué.
Il s’agit d’un point délicat dans le processus de vente, car cela touche à la loyauté du client pour son fournisseur (un peu) et à la résistance au changement (beaucoup), deux aspects profondément ancrés dans le comportement humain de nos chers prospects. 
Ainsi, comprendre les mécanismes cérébraux permet aux vendeurs de dépasser plus facilement l'objection.

L'erreur tactique à éviter : l'argument choc !

Le réflexe du commercial face à l'objection "j'ai déjà un fournisseur" est de casser cette résistance en avançant soit une salve d'arguments soit un argument présumé infaillible : « Oui mais notre produit est différent, il est plus… il est moins… ».
Malheureusement, cette approche s'avère le plus souvent contre-productive.
Pire, elle peut empêcher toute ouverture à la discussion et nuire à la relation de confiance que le commercial cherche à établir. Ainsi, plutôt que d'argumenter de manière persistante (voire lourde ?) et si vous pratiquiez une approche plus subtile et plus efficace ? 
Argumenter ferme des portes
Argumenter ferme des portes

Décrypter l'objection client avec la neuro-vente

Les neurosciences cognitives et comportementales appliquées à la vente s’appuient sur une compréhension des mécanismes de décision du cerveau pour élaborer des stratégies et tactiques de vente efficientes.

Principes fondamentaux pour dépasser toute objection

1 - Ecoutez pour établir une connexion émotionnelle : Votre posture aide à abaisser les barrières et à ouvrir la porte à un échange constructif. Soyez vraiment (je répète : vraiment) à l'écoute. La majorité des commerciaux parlent beaucoup trop.
2 - Ecoutez pour comprendre : Ecoutez votre interlocuteur pour comprendre sa position, ses freins, ses doutes et entendre. Décrypter ce qu’il ne dit pas.
3 - Rebondissez sur une information fournie par le client : Evitez de contredire directement le client en avançant vos arguments. Cherchez plutôt à rebondir sur ce qui est important pour lui et ainsi l'amener à considérer à travers son prisme les avantages d'une alternative. Vous respectez ainsi sa cohérence interne (et éviter la dissonance cognitive). C’est toute la différence entre convaincre et persuader.
Une fois que les barrières sont abaissées, que la connexion est établie, vous pouvez commencer à argumenter. C’est maintenant que vous allez pouvoir vérifier la qualité de votre écoute active. A ce stade, vous devez être en mesure de valoriser 1 à 2 bénéfices client. J'ai bien noté bénéfice client et non avantage produit.
4 - Invitez à l'expérience client : Proposer un essai, une démonstration, un échantillon permet de vivre dans son corps et émotionnellement la valeur ajoutée. La proposition devient réelle, crédible, permet de se projeter. Votre prospect sort de la zone d’incertitude, de flou.  
5 - Utilisez des témoignages, études de cas et histoires : Notre cerveau est très sensible aux histoires et à la preuve sociale. Elles aident à réduire la perception de risque et à illustrer concrètement les avantages et bénéfices.

Dépasser 2 freins à la décision d'achat

Répondre à l'objection "j'ai déjà un fournisseur", c’est prendre en compte 2 freins majeurs au changement : la perception du risque et la liberté de choix du client. 

L'effet de réactance - défendre son choix

Lorsqu'une personne se sent contrainte ou menacée dans sa liberté de choix, par réaction instinctive, elle prend le contre-pied et se met en opposition. Dans le contexte commercial, pousser trop fort pour un changement peut amener le client à se cramponner encore plus à son choix initial.
De plus, en bombardant le client d'arguments, le vendeur risque également de renforcer le biais de confirmation du prospect, le poussant à chercher des raisons supplémentaires pour justifier son choix initial plutôt que d'envisager une alternative. 
Les arguments sont perçus par le cerveau du prospect, comme une menace pour sa cohérence interne.
3 leviers pour dépasser l'effet de réactance
Imaginons une situation de vente avec un commercial de solutions logicielles B2B. Le prospect annonce : "J'ai déjà un fournisseur pour mes solutions logicielles." Et voici ce que le vendeur peut faire : 
1. Commencer par accepter la position de son interlocuteur 
Exemple : C’est normal et je respecte la loyauté que vous avez envers votre fournisseur actuel.
2. Puis, poser des questions pour comprendre 
Qu’est-ce qui vous satisfait le plus chez eux ?
Quand vous me dîtes que c’est la réactivité de leur service support qui vous intéresse, qu'entendez-vous par réactivité ?
3. Poser des questions pour modifier l'angle de vue, sortir du cadre de référence
À part cela, y a-t-il des aspects de votre activité ou de vos objectifs que vous aimeriez améliorer ou atteindre plus efficacement ?
Comment pensez-vous procéder pour sortir de ces limites ?
La force des questions pour dépasser l'objection
La force des questions pour dépasser l'objection
Dans cet exemple, le vendeur a désamorcé l’effet de réactance en reconnaissant la satisfaction du prospect avec son fournisseur actuel. Ensuite, il a en douceur orienté la conversation vers les besoins et objectifs du prospect qui ne sont pas entièrement satisfaits. Il a ainsi récolté des indices de freins, de problèmes à résoudre sur lesquels il peut maintenant rebondir pour apporter des solutions concrètes, ciblée et cohérentes avec la situation client. 

Le biais cognitif de statu quo - La sécurité dans le connu

Il s'agit de la préférence naturelle pour le maintien de la situation actuelle. Ce biais est un confort psychologique et physiologique, car pour notre cerveau le changement est perçu comme un risque et une dépense énergétique. 
Ainsi, lorsque votre prospect vous dit « j’ai déjà un fournisseur », il manifeste potentiellement la peur de l'inconnu, le coût énergétique et en temps du changement, la perte potentielle par rapport à quelque chose de connu, l’inconfort de devoir dire stop à une relation… 
Le cerveau choisit le « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » et votre prospect reste alors avec son fournisseur actuel même si son niveau de satisfaction est loin d’être au top !
3 leviers pour dépasser l'effet de statu quo
1. Faire émerger le risque ou l’urgence et s’appuyer sur les problèmes
C’est vrai que la réactivité du service support est primordial, maintenant est-ce une raison suffisante pour freiner l’intégration de l’IA dans vos métiers ?
Quel est le niveau d’importance de cet objectif pour vous et votre société ?
Selon vous, est-il possible de réussir à concilier les 2 ?
2. Rassurer avec ce qui ne change pas
Aller vers un système plus performant, plus adapté à vos besoins doit évidemment se faire en maintenant votre niveau d’exigence sur la réactivité
Vous conservez la fonctionnalité xx
3. Rassurer en facilitant les premiers petits pas
Dans un premier temps il s’agit simplement d’organiser un rdv pour vous permettre de…
Vous testez pendant 15 jours
Ensuite vous me direz ce que vous en pensez 
Aller + loin : 
7 astuces de vente 
En conclusion l'objection "j'ai déjà un fournisseur" est un défi majeur en vente, mais pas insurmontable. En s'appuyant sur quelques principes de neuro-vente pour comprendre et répondre aux besoins profonds et parfois inconscients des clients, les vendeurs peuvent saisir des opportunités d’une meilleure connexion client et in fine améliorer leur taux de conversion.
Vous vous dîtes, c’est facile ? Essayez pour voir ! L'application de ces stratégies nécessite une approche adaptée à chaque client. La persuasion passe par la qualité de votre questionnement, vos compétences en écoute active, en analyse situationnelle et votre adaptabilité. S’entrainer, pratiquer est le meilleur moyen pour progresser. 
Si vous vous dîtes je le fais déjà, réalisez régulièrement votre auto-diagnostique, avec exigence, en fin de rendez-vous client. Vous découvrirez votre marge de progression.
Enfin, ne me croyez pas sur parole, testez !
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